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Desertsdavenir

19 décembre 2006

Diffamation et incompétence


Royaldiffamation3
Vidéo envoyée par hansebernard

Suite au suicide de Bernard Hanse, un enseignant apprécié de tous, le Procureur de la République Monsieur Dintroz met en examen un élève mineur pour dénonciation mensongère. Le lendemain le 9 juillet 1997 Mme Ségolène Royal remettra publiquement en doute cette décision de justice. Ses commentaires déplacés participeront à un véritable lynchage médiatique à l'encontre d'une famille plongée dans la douleur, à l'encontre d'un homme d'honneur. Inhumaine incompétence… Absence de compassion et d'ordre juste…

Cette farce dramatique de l'inhumanité en mouvement n'est pas achevée au regard du texte que Ségolène Royal signera le 26 août 1997 dans le BO hors série du 4 septembre 1997 et qui condamne pénalement les accusations sans fondement et donc ses déclarations à travers les médias.  Cas unique d'incompétence dans l'histoire de la 5ème république d'une ministre ne comprenant pas les textes qu'elle signe la condamnant ipso facto. Le 21 juin 2002 la Cour d’Appel du Tribunal des mineurs de Reims rendra son délibéré final en déclarant Bernard Hanse innocent. Un être humain et responsable, dans une République du Respect aurait, devant ce drame, recherché des paroles d'apaisement ou à minima gardé le silence.

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17 décembre 2006

L'incompétence est signée

Le BO de L'Education Nationale
Hors-Série N°5 du 4 sept 1997.
   Ségolène Royal emmazoute
de son incompétence feutrée
l'article 9 -1 alinéa 2 du Code Civil
pour le signer en page 27.

BO1

BO2

BO3

17 décembre 2006

Ségolène Royal parle aux médias

L'incompétence de Ségolène Royal devient brutalement pathétique lorsque vous en arrivez à signer des textes qui condamnent pénalement vos propres déclarations à la lecture du BO Hors-Série N°5 du 4 septembre 1997 (circulaire n°97 - 175 du 28-8-1997). Après le suicide de cet enseignant apprécié par tous, Ségolène Royal, choisira d'emmazouter son incompétence feutrée dans une frénésie dévastatrice à une heure de grande écoute sur tous les grands médias, le 9 juillet 1997… Elle portera ainsi ce jugement prématuré et définitif :


"L’affaire n’est pas finie, l’enfant s’est peut être rétracté sous la pression des adultes, sous le poids d’un suicide, les reproches qui lui avaient été faits d’avoir parlé."

Le suicide de Bernard Hanse,
un prof au service de notre pays,
un homme d'honneur innocent
insulté après sa mort par Mme Ségolène Royal.

bernardW

Bernard un homme et un prof équilibré aimant la vie et la vivant entièrement, complètement à travers les activités comme l'alpinisme ou la voile où il allait toujours et sans concession au bout de ses projets. C'était un père de famille disponible toujours attentif à l'éducation de ses deux filles.

14 décembre 2006

Le rappel de l'histoire de Montmirail

bernardW

Entretien avec Alain

le frère de Bernard Hanse

Pourriez-vous, en quelques mots, nous rappeler l’histoire ?

A la fin d’un cours d’EPS, un enfant turbulent, redoublant de 6ème, chahute dans le vestiaire, frappant des radiateurs pour faire du bruit. Mon frère intervient alors et met l’enfant manu militari en cours de récréation pour faire cesser le chahut. Le cours était terminé et l’élève n’avait plus rien à faire dans le vestiaire. Vexé, de retour chez lui, l’élève invente une histoire : il se dit victime d’attouchements de la part du prof de gym. A l’époque, Ségolène Royal claironnait partout dans les médias la sacralité de la parole de l’enfant : " Eradiquons la pédophilie de l’Education nationale" disait-elle aussi, tout en truquant grossièrement les statistiques :

(Les chiffres de S. Royal. En préambule de sa circulaire  S. Royal affirme que l'agresseur sexuel est « dans 10% des cas, une personne ayant autorité sur le mineur, tel qu'un enseignant ou un éducateur ».

Le chiffre est totalement faux et exagéré. Les observations de l'ODAS (Observatoire national de l’action sociale, à Paris) montraient en effet que, sur 65.000 enfants en danger en France au cours de l'année 1995, les auteurs de sévices (violences physiques, abus sexuels, négligences lourdes et cruauté mentale) étaient essentiellement de la proche famille (ODAS, 1996,2001). Les professionnels, eux  (Enseignant, magistrat, médecin, psychologue… ne représentaient que 2,58% de l’ensemble.)

Chronologiquement, l’affaire a suivi ce battage médiatique de S. Royal, lors de son arrivée en juin 97 au ministère. Tout s’est alors emballé. Les parents de l’élève se sont plaints cinq jours plus tard. Mon frère a aussitôt demandé une confrontation avec les parents pour démystifier les accusations. La réunion était fixée au 10 juin mais les parents n’ont pu se déplacer. A défaut de confrontation, le principal a alors saisi la Justice.

L’élève consigne alors les accusations dans le bureau du principal qui seront faxées par celui-ci au Procureur. Mon frère comprend alors qu’il est socialement mort. Quatre heures plus tard, il s’achète un pistolet, laisse une lettre d’adieu et se tire une balle dans la tête en projetant sa voiture contre un arbre. Puis c’est la rétractation de l’enfant et sa mise en examen...

Oui, le 8 juillet 97, le Procureur de la République, suite aux auditions des témoins, aux investigations menées et aux mensonges en cascade de l’élève, met le mineur en examen pour dénonciation calomnieuse. Pour nous, la famille, ses deux filles Céline et Julie, c’était un petit soulagement. Tous les médias s’étaient déplacés et parlaient de la " nouvelle affaire de pédophile dans la Marne ». Le Procureur, clairvoyant, avait tout de suite voulu faire taire les rumeurs, évitant l’amalgame avec des affaires réelles de pédophilie.

C’est dans ce contexte qu’est intervenue Ségolène Royal ?

Oui, de la pire manière, le lendemain même. Outrepassant une élémentaire obligation de réserve et de pudeur dans une affaire dont elle n’était d’ailleurs ni le procureur ni l’avocate de l’enfant, S. Royal déclare à l’antenne et à une heure de grande écoute : "l’affaire n’est pas finie" et précise que "l’enfant s’est peut-être rétracté sous la pression des adultes, sous le poids d’un suicide, les reproches d’avoir parlé..." Nous venions de perdre notre frère dans des conditions atroces. C’était pour nous un second coup de couteau dans le cœur ! Nous étions stupéfaits. Sans rien connaître du dossier, Ségolène Royal relançait la machine à rumeurs, incitant presque l’élève à revenir sur sa décision de dire la vérité.

Comment avez-vous alors réagi ?

Nous avons adressé le 17 juillet 97 au ministre Royal une lettre ouverte où nous lui demandions de ne plus intervenir dans une affaire aussi délicate et dans laquelle elle ignorait tout.

En réponse, S. Royal nous envoie alors une lettre incroyable, un véritable tissu de mensonges, salissant encore la mémoire de notre frère. Elle y disait notamment que de nombreux autres enfants avaient dû subir les attouchements de notre frère, que d’autres parents se plaignaient de lui, que le frère lui même de l’accusateur en d’autre temps avait eu à subir ses attouchements. Des propos déments, hallucinants. D’ailleurs tous rejetés par l’instruction. Interrogé, le frère en question a dit n’avoir jamais subi un quelconque geste déplacé, si ce n’est un coup de pied aux fesses "mérité" avait-il reconnu dans le dossier d’instruction. Royal tentait de relayer les ragots colportés par la famille accusatrice qui essayait d’inciter le grand frère à témoigner aussi contre Bernard. Lorsqu’un ministre participe ainsi à la curée contre une famille en deuil, je crois que l’abjecte est un qualificatif bien faible. [Voir la lettre de Ségolène Royal 1ère page, 2ème page]

Quel regard portez vous sur la circulaire Alègre/Royal sur les violences sexuelles arrivée juste après l’affaire Montmirail ?

Cette circulaire a surtout blindé l’administration a posteriori dans le procès qui a suivi. Dès le départ nous avions dénoncé les disfonctionnements de l’administration que nous nous réservions le droit par la suite d’attaquer. Nous avions démontré à l’époque que la circulaire en vigueur dite "Bayrou" n’avait pas été respectée. Celle-ci ne prévoyait en effet de saisir la Justice qu’en cas de maltraitance manifeste. En revanche, s’il y avait des doutes, une enquête préalable était nécessaire (infirmière, assistante sociale, inspecteur...).

Dans l’affaire, il n’y a pas eu de maltraitance : tous les témoins ont confirmé que l’élève avait été sorti sans violence. Les confidences de l’élève réputé fabulateur ont été directement faxées au Procureur sans la moindre enquête préalable ! Il n’y a pas eu non plus confrontation.

Curieusement, la circulaire Royal est sortie un mois après l’affaire (4 septembre 1997). Elle reprenait d’ailleurs point par point ce qu’il s’était passé à Montmirail. Elle précise ainsi :" dès qu’un élève a confié à un membre de l’Education nationale des faits dont il affirme avoir été victime, il appartient à ce fonctionnaire d’aviser immédiatement et directement le procureur de la République, sous la forme écrite et transmise, si besoin est, par télécopie". Elle préconise aussi une suspension de l’enseignant pour préserver l’enquête (je dirais surtout bien alimenter la rumeur). Pensant que la circulaire était dangereuse dans son application, nous avions alerté les syndicats enseignants, en vain. Nous avions aussi et sans résultat également combattu la circulaire en Conseil d’Etat. Le balancier n’était pas alors en notre faveur. Au regard des errements actuels de la Justice, le regard va peut être changer aujourd’hui. C’est bien Ségolène Royal qui a initié cette chasse aux sorcières aveugle.

Ségolène Royal vous a-t-elle contacté personnellement, vous ou l’un des membres de votre famille, autrement que par courrier ?

Nous avions sollicité d’elle un rendez-vous en septembre 97. Nous souhaitions lui expliquer par les lettres des enfants effondrés et les nombreux témoignages d’anciens élèves et professeurs qui était réellement Bernard Hanse, ce fonctionnaire dont elle avait la charge. Ce rendez vous nous a été accordé au siège du ministère de L’Education nationale. En arrivant, nous avons d’abord été prévenu que Mme Royal ne nous recevrait pas car des journalistes de France 3 - prévenus on ne sait comment - étaient sur le trottoir devant le siège du ministère. Cela indisposait notre ministre.

Nous avons alors été reçus par M. Hayat, son chef de cabinet et (ancien juge). Celui-ci nous a clairement fait comprendre qu’entre un enfant victime et un adulte accusé même à tort il n’y avait pas photo. Et si 1 enfant peut être préservé au prix de 9 enseignants accusés à tort, l’objectif est rempli ! Une bien étrange conception de la Justice que celle qui place la parole de l’enfant au dessus de la présomption d’innocence ! Il nous a ensuite tenu des propos délirants sur la pédophilie.

Lorsque la reconnaissance par la justice de l’innocence de votre frère a été établie, Ségolène Royal a-t-elle reconnu s’être trompée ?

Jamais. Nous avions tenu à lui envoyer une lettre, lui expliquant que l’affaire était finie et lui rappelant aussi ses propos : "l’affaire n’est pas finie". Nous n’avons eu aucune réponse !

Pour vous Ségolène Royal a menti à plusieurs reprises. Quels ont été ces mensonges ?

Elle a dérapé plusieurs fois et de façon scandaleuse. Elle a mis d’abord en doute publiquement et par voie de presse la justesse de la mise en examen du mineur pour dénonciation calomnieuse. Second dérapage : elle nous rapporte, un mois après le suicide de notre frère que celui-ci avait eu des attouchements sur le grand frère et de nombreux autres enfants. Autant d’accusations démontrées fausses et calomnieuses par l’instruction. S. Royal ment encore dans l’Evénement du Jeudi, disant n’avoir jamais reçu notre première lettre du 18 juin 97 refaxée le 19 (aux deux ministres Alègre et Royal). L’EDJ citait les accusés réception donnant tort à Ségolène Royal.

Ce sujet est toujours très douloureux à évoquer pour notre famille. Suite à une question orale à l’Assemblée, le ministre délégué aux affaires scolaires Xavier Darcos réhabilite officiellement Bernard (4 mars 2003). S. Royal l’instigatrice de cette chasse aux sorcières a tenté jusqu’au bout de faire basculer l’histoire dans une affaire de pédophilie. Nous nous sommes défendus avec acharnement et avons eu la chance d’avoir un Procureur à la hauteur. Dans cette chasse aux sorcières aveugle, la raison l’a finalement emporté, contrairement à l’affaire d’Outreau...

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